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  • : Le blog de Claude Guillemin
  • : Articles du marketing appliqué à la collecte de fonds.
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6 juillet 2008 7 06 /07 /juillet /2008 14:14


RECENCE : + 20% DE MARGE FACILE !


 

Les statistiques de campagne de plusieurs associations apportent un éclairage formidable sur le poids de la récence dans les résultats annuels…

 

Il est facilement possible, pour une association qui n’a pas de réelle politique de segmentation, d’obtenir  20% de marge annuelle en plus… Voici comment.

 

1/ les constats réels.

 

Une association fait environ 540.000 € de marge par an avec 6 fidélisations, et environ 240.000 envois.

Le coût moyen par lettre envoyée est de 0,62 €, le don moyen de 41 €, et le rendement moyen de 7%.

 

85% de la marge annuelle (environ 460.000 €) proviennent  des 0-12 mois, et  15% des 13-36 mois (environ 80.000).

 

62% des envois (148.800) ont été effectués sur les 0-12 mois et 38% sur les 13-36 mois.

 

Le rendement sur les 0-12 mois a été de 9 % et le rendement sur les 13-36 mois de 3,74 %.

 

La marge (précise) sur les 0-12 mois a donc été de 456.816 € et sur les 13-36 mois de 83.302 €.

 

 

2/ L’hypothèse.

 

Supposons que les envois sur les 0-12 soient majorés de 50%  (avec 9 fidélisations au lieu de 6) et que le rendement moyen sur cette population en soit pénalisé de 10% (rendement de 8,1 % au lieu de 9 %).

 

Supposons que les envois sur les 13-36 soient divisés par 2 (3 fidélisations au lieu de 6) et que le rendement moyen sur cette population en soit amélioré de 10% (rendement de 4,1 % au lieu de 3,74%).

 

Que devient la marge sur les 0-12 mois ?

 

ð  148.800 envois + 50% = 223.200 envois à 0,62€ = 138.384 €.

ð  223.200 envois à 8,1 % = 18.079 réponses à 41 € = 741.247 €

ð  Soit une marge de 602.863 € (plus qu'avec 240.000 envois dans la 1ère hypothèse).

 

Que devient la marge sur les 13-36 mois ?

 

ð  91.200 envois / 2 = 45.600 envois à 0,62€ = 28.272 €.

ð  45.600 envois à 4,1 % = 1.870 réponses à 41 € = 76.654 €

ð  Soit  une marge de 48.382 €

 

Que devient la marge totale ?

ð  La marge annuelle est de 651.245 € au lieu de 540.118 € soit 20% de plus.

 

Et le taux de couverture annuel ?

 

ð  Il est de 4,63  € recueillis pour 1 euro dépensé dans la 1ère hypothèse (le réel) et de 4,91 € rapportés pour 1 euro dépensé dans la seconde, soit + 6 % : de quoi réjouir aussi votre D.A.F. !

 

3/ Conclusion.

 

Par un simple effet mécanique (primaire) uniquement sur la récence, on peut allouer 20% de fonds en plus aux missions statutaires de l’association (1).

Imaginons que la récence soit un peu mieux segmentée, qu’on y ajoute la fréquence et la saisonnalité (pour certains donateurs), ce n’est pas 20 % de marge en plus qu’on obtient mais au moins 60%...

Pour corser l’ensemble, un peu de up-grading sur le don moyen, et c’est encore 17% de progrès en plus (1)…

 

Une question demeure alors : mais qu’allez-vous faire de tout cet argent ???

 

Claude Guillemin

Un savoir faire d’expérience,

Des résultats démontrés. 

 

 

 

(1)   Des preuves existent dans mes stats, même si cette hypothèse précise n’a pas réellement été testée. Et il n’y a aucun risque à la vérifier, bien au contraire…

Quelques chiffres démontrés :

-       A pression marketing égale pendant un an, le rendement des 0-12 est d’environ 3 fois celui des 13-36 mois.

-       Sur le coeur de cible, si la pression marketing passe de 5 à 8 envois, 50% de bénéfice en plus sont dégagés.

-       Lorsque le cœur de cible est sollicité 9 fois par an, de 1/4 à 1/ 5 (25 à 20%) des donateurs envoient leur don à chaque sollicitation.

 

 

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3 juin 2008 2 03 /06 /juin /2008 18:01


Lorsque la nouvelle segmentation a été mise en place en 2001 (dans l’association où j'étais), le modèle fixait un objectif de taux de couverture annuelle (TC = recette brute / frais d’envois,  ou recette pour 1€ dépensé) d’environ 3. Le plancher par département ne devait pas être inférieur à 2,5.

Pour cela, en prospection, l’objectif par département était au minimum de couvrir l’attrition avec des fichiers divers (comportement, échanges, tests) et de mettre en compétition systématique le message « étalon » par des « challengers ». Le TC était d’environ « 1 » avec un poids annuel de frais d’envoi voisin de celui des fidélisations.


En fidélisation, 8 envois annuels étaient programmés en alternant « grosses » et « petites » campagnes. De telle sorte que la pression marketing annuelle était d’environ 4,2 par segment. Le TC annuel des fidélisations était de 11 environ en 2006.


L’évolution suivante du TC annuel (marketing seulement : recette / frais d’envois) a été constatée :

2001 : 3,85

2002 : 4,42 (1ère année sans agence conseil permanente)

2003 : 4,73

2004 : 5,36

2005 : 5,40

2006 : 5,90.


En comparant les C.E.R. 2006 de l’association dans laquelle je travaillais avec sa « rivale directe » (les 2 sont visibles sur leurs sites internet), le TC (toutes campagnes confondues) était pour nous de 3,78 avec une marge de 29,5 millions d’euros.

Pour la « rivale », le TC était de 2,82 avec une marge de 7,27 millions d’euros.


Les meilleures performances ont été obtenues grâce à la mise en place d’une segmentation comportementale non active mais utilisée en référence d’évolution (performances et flux par segment de n/n-1) et pour le calcul du scoring.


Cette segmentation (RFM + saisonnalité) constituait la base d’une étude statistique permettant de calculer la probabilité de don par donateur pour chaque campagne, au moyen d’un algorithme, recalculé chaque année selon les enseignements issus des résultats par segment de n-1.


Chaque fidélisation s’adressait ainsi aux donateurs ayant la plus grande probabilité de don. 


Cependant, les performances locales (avec une stratégie marketing strictement identique partout) montraient des différences de rendement, entre « le meilleur » et « le moins bon » département allant de 1 à 1,5 (+50% du meilleur / moins bon) en fidélisation, et de 1 à 2 (+100%) en prospection.


Une enquête auprès des départements les plus performants a montré que les meilleurs rendements d’appels de fonds s’obtenaient grâce à :

ð  La qualité des missions statutaires accomplies sur le terrain, avec le soutien d’un bénévolat actif (le « savoir-faire »),

ð  La visibilité des actions faites sur le terrain, avec des compétences en communication (le « faire-savoir »).


Le duo « segmentation-scoring » permet donc de solliciter « le bon donateur au bon moment », de réduire la quasi-totalité des lettres de réclamations, et d’optimiser en permanence les résultats obtenus.


D’autres progrès sont à construire à partir du socle solide que constitue l’historique de la base de données marketing.


On peut citer notamment :

ð  Le rôle des bénévoles dans la « satisfaction et la fidélisation client », auprès des donateurs et des prescripteurs,

ð  La place des nouveaux canaux de communication, en complément des dispositifs existants (site web, e-mailing, phone marketing, street-marketing etc…),

ð  Les formations de proximité, qui permettent à la fois d’accoutumer le réseau aux nouveaux  dispositifs marketing, mais aussi (et surtout) de créer des dynamiques de groupe avec des échanges de bonnes pratiques et « l’esprit de performance » entre départements voisins. 

 

Mettre en place simultanément des projets innovants nécessite une remise à plat complète des modes de fonctionnement. Ce n’est donc sûrement pas un objectif réaliste, faute de temps, de coût et de moyens.

Il est tout à fait possible, en revanche, d’engager les projets les uns après les autres, en prenant le temps d’accoutumer l’interne aux nouvelles habitudes…


Car le « marché » des donateurs évolue, et ceux-ci laisseront bientôt de côté les offres qui ne sont plus adaptées à leurs attentes.


Mieux vaut donc être précurseur que suiveur…

 Claude Guillemin

Un savoir faire d’expérience,

Des résultats démontrés. 

 

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2 juin 2008 1 02 /06 /juin /2008 13:59

Chaque association connaît, un jour ou l'autre, une "voie dissidente" qui veut soutenir un objectif particulier des missions de l'association.
Parfois, cette voie dissidente crée un groupe distinct au sein de l'association existante. 
Parfois, c'est une nouvelle association qui naît et s'écarte de "l'association mère" en délimitant un nouveau territoire sur le marché.
Mais chacun de ces "épi-phénomènes" ne constitue pas un "levier de collecte de fond" suffisant pour se substituer à la mission centrale de l'association.
Nous savons tous en effet que, pour collecter les fonds et viser le meilleur R.O.I., il faut solliciter le coeur de cible des donateurs avec un objectif unique : la mission phare de l'association.
Car le mailing coûte cher et ne permet pas de faire "dans la dentelle"...
Pourtant, il est évident que parmi les donateurs (toutes causes confondues) certains ont été marqués  par un événement, un visage, une réflexion et cette empreinte inconsciente les conduira un jour à soutenir une cause particulière qui les émeut. Cette cause est sûrement déjà l'une des missions secondaires d'une association existante, mais le donateur ne le sait pas...  
Les grands thèmes génériques du secteur associatif n'offrent que peu de place à ces "niches" de causes secondaires adjacentes à leur coeur de mission. De même, on ignore tout de ces "niches" de donateurs qui pourraient s'engager plus fortement dans un combat plus ciblé et plus conforme à leurs attentes profondes.
Pourtant, nous savons bien que le potentiel de générosité s'étend chaque année et que nous sommes encore loin d'être à saturation.
Et puisqu'on dit souvent que l'exemple anglo-saxon anticipe de quelques années les modes de collecte qui seront pratiqués en France, il est intéressant de l'observer.
On constate notamment que, grâce au net, les grandes enseignes associatives déclinent en objectifs ciblés certaines de leurs missions principales et regroupent ainsi des sympathisants par thème. Ceci optimise la générosité de ces donateurs et dissuade les initiatives isolées qui pourraient créer une association de plus.
Notre marché étant ce qui est ("comment gouverner un pays qui compte plus de 350 sortes de fromage..." disait De Gaulle) ce sont les petites associations, en marge des plus grosses, qui doivent trouver les moyens de communiquer avec plus d'efficacité sur des "mini-cibles".
Les grosses associations, elles, ont intérêt à décliner leurs missions en sous-objectifs pour conquérir le coeur et le portefeuille de ces nouveaux donateurs.
La diversité des canaux de communication nous ouvrent ces portes et nos donateurs fidèles, les seniors, surfent de plus en plus sur le net...   
    
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1 juin 2008 7 01 /06 /juin /2008 14:30


OPTIMISER LES ACQUIS ET MODERNISER LA COLLECTE

Les consommateurs sont aujourd’hui sollicités par des offres commerciales associant des canaux de communication complémentaires…  L’ère du multicanal est arrivée.

 Le multicanal entre aussi peu à peu dans les stratégies de collecte, comme tout ce qui, dans le passé, a  muté de la vente vers le caritatif.  

Récemment, les « ateliers de MD EXPO » présentaient des stratégies de vente gagnantes, transposables à la collecte, mais les prestataires du secteur associatif y étaient peu présents. 

Quelques chiffres glanés ça et là :

-       60% des foyers français ont accès à internet (y compris les seniors).

-       Plus de 80% des annonceurs ont déjà utilisé le multicanal pour leur communication et 90% sont satisfaits des résultats.

-       93% des sollicitations publicitaires sont ressenties comme provenant du mailing et 51% de l’e-mailing.

-       30% des annonceurs considèrent que les prestataires généralistes ne sont pas les plus compétents pour mettre en œuvre une stratégie multicanal…           

Oui, aujourd’hui, des complémentarités d’outils de collecte sont à mettre en place, non pour « jeter » ce qui fonctionne déjà, mais pour compléter le dispositif et en renforcer l’efficacité.  

Certaines niches de comportement sont en effet adaptées à certains outils de communication, par exemple :

-       Le mailing est indispensable à la décision du don, mais payer par internet est de plus en plus fréquent.

-       Pour faciliter l’ouverture d’un mailing, l’alerte préalable d’un e-mailing (teaser) bien conçu améliore les rendements de 15 à 20%...

-       Il y a un énorme potentiel de bénévolat inutilisé, et pourtant… Comment, par exemple, mieux « ancrer » les nouveaux donateurs qu’avec un contact amical, effectué par un bénévole de l’association…  

La mutation actuelle des canaux de communication suscite interrogation et perplexité des dirigeants associatifs. 

Les prestataires habituels, bien sûr, cherchent comment « faire de la marge » en surfant sur les nouveautés. Et lorsqu’un R.O.I. désastreux est constaté, on peut toujours chercher à l’expliquer par « le risque de l’innovation »…  

Pourtant, un « maître-mot » guide les choix à opérer : la PERTINENCE.

-       Pertinence dans le choix de l’outil de communication le plus efficace pour atteindre l’objectif.

-       Pertinence dans le chaînage de la meilleure compétence au meilleur prix du meilleur spécialiste.

-       Pertinence dans la complémentarité d’expérience du caritatif et du monde marchand pour orchestrer une stratégie multicanal.

-       Pertinence dans la qualité du service rendu pour le prix facturé (l’honnêteté est un pré-requis indispensable pour innover…). 

Encore une fois, le « marché »  de la collecte est en mouvement, et à chaque fois qu’une association innove, c’est tout le milieu associatif qui bouge.  


Claude GUILLEMIN
Un savoir faire d'expérience,
Des résultats démontrés.

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